Expo de linogravures (suite)

Lino1Lino1bbJe me suis remis au lino depuis un peu plus d’un an, séduit par les méthodes asiatiques, la gravure au couteau et l’impression par frottis, techniques légères, peu exigeantes en matériel et en espace et pourtant d’une grande efficacité.

D’autre part j’ai accumulé dans mes carnets quantité de dessins dont je ne savais comment les montrer. Puis vint l’internet, qui me permet de leur faire prendre l’air dans le blog que voici, et qui m’a permis aussi de me familiariser un peu plus avec les gravures sur bois japonaises, chinoises, coréennes.

De là sont nées quelques dizaines de planches où j’ai fait se rencontrer les dessins très libres et rapides que j’avais engrangés et la technique patiente, laborieuse et un peu raide de la gravure en relief.

Les dessins confinés dans mes carnets, des croquis au pinceau ou à la plume, aux noirs et blancs bien tranchés, mais exécutés sans souci de la reproduction, ont d’abord subi un agrandissement à la photocopieuse laser, soit léger, soit considérable. La photocopie a été reportée sur le lino, à l’envers, selon un procédé que je détaillerai une autre fois; puis le lino a été taillé, et vous pouvez voir par l’exemple ci-dessus qu’il y a une marge d’interprétation. Le croquis mesure 6 cm sur 6,5 et le lino est deux fois plus grand.

L’encrage se fait à la manière occidentale, avec des encres grasses (mais solubles à l’eau) et un rouleau: contrairement aux planches de bois, le lino ne prend pas bien les encres à base d’eau.

Enfin l’estampe est imprimée avec des barens de ma fabrication ( j’y reviendrai) vigoureusement frottés au dos de la feuille de papier qui est déposée sur la planche encrée. Imprimer ainsi des papiers japonais ou chinois, légers, à peine humides, ça va tout seul et on voit très bien ce qu’on fait.

Un papier européen comme l’Ingres d’Arches vergé, de 130 grammes, ne pose pas de problème s’il est bien humidifié. Un papier de 160 grammes comme le vélin d’Arches demande d’exercer pas mal de pression sur le baren.

Bref, on le voit, il ne s’agit pas vraiment de l’impression traditionnelle à la japonaise. Ma  méthode est hybride, bâtarde, elle emprunte à l’Asie et à l’Europe, mais elle convient à mon propos actuel.

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